
Le 29 juin est la fête des apôtres Saint-Pierre et Saint-Paul. C’est une fête qui, lorsqu’elle tombe un dimanche, a la priorité sur les prières et les lectures dominicales habituelles. Selon une tradition bien attestée, les apôtres Pierre et Paul ont tous deux souffert le martyre à Rome vers l’an 64 au cours d’une persécution instituée par l’empereur Néron. Comme chacun de ces apôtres a sa propre fête (Pierre le 18 janvier et Paul le 25 janvier), on peut se demander pourquoi il existe encore une autre fête qui les réunit. Il y a au moins plusieurs raisons à cela.
Nous devons à la fois reconnaissance et gratitude pour leur travail fondateur dans la direction et l’extension de la vie et du travail de l’Église au cours des premières années qui ont suivi la résurrection. Dans les Actes des Apôtres, les deux sont présentés un peu comme les coureurs d’une course de relais. Pierre travaille principalement dans le monde juif jusqu’à sa visite à Césarée où une vision céleste lui donne le courage de baptiser une famille de païens sans exiger d’eux qu’ils adhèrent aux règles du judaïsme. Paul occupe ensuite la place centrale dans l’histoire. Son voyage missionnaire culmine à Rome, le cœur même du monde païen.
Dans sa propre lettre aux Galates, Paul raconte les tensions et les désaccords importants qui l’opposent à Pierre. Bien qu’ils soient parvenus à un accord, Pierre est manifestement revenu sur sa décision, ce qui a conduit Paul à le réprimander en face. C’est la seule information que nous ayons sur ce différend ; et pour autant qu’il en soit question, les deux apôtres sont figés dans une histoire d’antagonisme féroce. L’icône de la fête les montre échangeant une accolade et le saint baiser, signe que même si leur désaccord n’a pas été résolu dans le domaine de l’histoire humaine, leur martyre les a unis dans la victoire pascale de Jésus-Christ. Saint Augustin dit : “Les deux apôtres partagent la même fête, car ces deux-là ne faisaient qu’un ; et même s’ils ont souffert à des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre est parti le premier, et Paul a suivi… Embrassons ce qu’ils croyaient, leur vie, leurs travaux, leurs souffrances, leur prédication et leur confession de foi.”
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